Lettres d’amour d’un soldat de vingt ans
Note d’intention
Une lecture - musicale de 55 minutes pour mettre en lumière cette part d'amour qui
sauve chaque homme
de la médiocrité du monde, de son absurdité.
A l’aube de sa carrière musicale,
Jacques Higelin effectue son service militaire en
Allemagne, puis en Algérie, où il est envoyé au moment même où la guerre gronde.
Pour ne pas succomber à la folie ordinaire,
il s’enivre d’écriture. Soir pour soir, il
compose patiemment des lettres à la femme qu’il aime, restée à Paris : Pitouche. Il
laisse éclore
un long chant d’amour, une litanie enfiévrée et émouvante, qui dit le
désir, l’attente,
le manque, la tristesse, la mélancolie.
Derrière leur musicalité, les lettres d’amour du soldat Higelin laissent
résonner l’indignation, l’effroi,
puis la révolte d’un jeune homme que l’on a contraint à
s’engager pour une cause qu’il refuse.
Lire des extraits du texte
La projection vidéo
Comme la suite des lettres qui témoignent d’un besoin de raconter, de rationaliser,
de s’accrocher
à des évènements précis, la vidéo tente de saisir des récits qui sans
cesse nous échappent. Ainsi l’image reste dans des mouvements d’approche,
d’éloignement, d’appropriation vaine. Projetée en fond de scène sur un écran
carré, elle arrive par intermittence. Les images choisies sont monochromes et laisse
une place importante à l’apparition presque inquiétante de couleurs vives comme le
Rouge. Un seul élément trouve une définition précise, s’ancre dans un récit ; le
visage de Pitouche. Un visage féminin. Par intermittence, en redondance et parfois
en surimpression sur d’autres images en mouvement.
Distribution
Texte :
Jacques Higelin
Adaptation & mise en espace :
Barbara Bouley
Lecture et musique :
Nathan Gabily
Avec la voix de :
Linda Prévost Chaïb
Scénographie & lumière :
Eric Fassa
Vidéo :
Marie Tavernier
Son :
Nadège Milcic